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Gandahar 14 : Les riches heures de Lunatique

Illustration de Philippe Caza

Sommaire :

 

Histoire de la sidérite JH Osterrath

Robot ! Alphonse Brutsche

Heure blanche Michel Demuth

La sirène Vladimir Colin

La Pourrissante JC De Repper

Bienvenue au pays natal Herbert W Franke

Survivance Jean-pierre Andrevon

Madame et son robot Maurice Limat

Le meilleur des mondes Ion Hobana

Pygmalion George W Barlow

Postumo Anne campion

La louve des landes Tina Sol

Refuge Clark Darlton

Océane Pierre Marlson

Siam et l'oiseau Gabriel Deblander

L'homme et la cité Marcel Battin

La femme fatale Roland Topor

Le fantôme de Philadelphie Suzanne Malaval

Le délégué Jacques Sternberg

Alika ou les baisers vénéneux Claude Razat et Claude Helgor

Perles de l'Imaginaire Ch Brignon, S Calteau et JP Fontana

 

ÉDITORIAL

 

Au mois de septembre 1963 paraissait Lunatique, un fanzine édité depuis l’Allemagne par Jacqueline H. Osterrath, auteure déjà bien connue dans le petit monde de la science-fiction française pour ses nouvelles publiées dans les revues de l’époque : Fiction et Satellite.

En ces temps-là, la durée de vie d’un fanzine ne dépassait guère les quatre ou cinq numéros, hormis le Ailleurs de Pierre Versins, et tous étaient ou avaient été édités par des hommes. Lunatique faisait donc exception à la règle puisque réalisé par une femme. Sans doute ne crut-on guère en sa longévité lorsque parut le premier numéro, composé exclusivement à partir de textes d’auteurs féminins. Mais l’opiniâtreté de son éditrice allait vite avoir raison des sceptiques. Soixante-sept livraisons plus tard – un record !  le pari qu’elle s’était fait à sa création de tenir dix ans était gagné. L’ultime livraison parut en effet en décembre 1973, numéro qu’elle voulut, comme le premier, uniquement composé de nouvelles écrites par des femmes.

Jacqueline Osterrath (1922-2007) vivait en Allemagne depuis son mariage. Déjà auteure, puis fanéditrice, il s’en fallait d’un rien pour qu’elle devienne traductrice. C’est ainsi qu’elle publia dans les pages de son fanzine quelques auteurs d’outre-Rhin. Par la suite, à partir de 1966, elle traduisit pour le Fleuve Noir pas moins de quatre-vingt-six épisodes de la série Perry Rhodan

Admirateur et ami, Jean-Luc Blary lui a consacré un numéro spécial de sa revue Lunatique (Éons) en mai 2011 : quelque 260 pages comprenant, entre autres deux textes inédits et pas moins de 15 nouvelles et 1 conte qu’elle avait écrits entre 1956 et 1969, ainsi que 7 récits d’auteurs allemands dont elle avait assuré la traduction, sans oublier une bibliographie exhaustive.

En rééditant, dans ce nouveau numéro de Gandahar, quelques-uns des textes parus dans son fanzine, nous avons voulu rendre ici un bien modeste hommage à cette Grande Dame de la science-fiction française ainsi qu’aux auteurs qui ont participé à l’aventure de sa désormais mythique publication. S’ils ne sont pas des chefs-d’œuvre, ils n’en méritent pas moins d’être redécouverts car, outre leur qualité, ils font figure de témoins d’une époque où l’enthousiasme était le principal moteur des rêves d’avenir.

Bonne lecture

Jean-Pierre Fontana

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